
La crise ivoirienne à première vue à son coupable tout désigné : le « méchant » Laurent Gbagbo. Les médias occidentaux abondent dans ce sens et sa communication calamiteuse ne l’aide pas. Nous ne prétendons pas détenir et dévoiler ici la vérité. Nous proposons simplement de sortir d’une analyse binaire beaucoup trop réductrice.
La Côte d’Ivoire est dans l’impasse. D’un côté Laurent Gbagbo opposant historique au monarque Félix Houphouêt Boigny, qui s’accroche (diront les pros Ouattara) au pouvoir depuis 10 ans. De l’autre Alassane Ouattara, ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest imposé en 1990 comme premier ministre par (« déjà » diront les pro Gbagbo) le FMI.En 1992 en vertu d’une nouvelle loi « anti-casseurs », élaborée par Alassane Ouattara plusieurs dirigeants de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, sont emprisonnés. On l’a compris comme disait l’ineffable Thierry Roland, ces deux là ne partiront pas en vacances ensemble. L’élection présidentielle attendue depuis 2005 devait enfin départager ces deux hommes que tout oppose. Certes la campagne avait connu quelques remous mais lors de leur débat télévisé les deux hommes avaient joué la carte de l’apaisement. Le résultat ? Premier tour remporté par Gbagbo le 31 octobre. Le second tour serait à l’avantage de Ouattara. Gbagbo le réfute et se déclare également victorieux. On le sait il y a eu de la fraude dans les deux camps. Alors qui croire ? Celui soutenu par les désintéressés français comme le montre l’excellent documentaire « Françafrique La Raison d’Etat » ? Ou celui qui a enrôlé Maître Vergés, l’avocat entre autres du terroriste Carlos ou le SS Klaus Barbie ?
Qui est le Bon ? Qui est le Méchant ?
On connaît déjà à coup sûr le perdant : le peuple ivoirien.
Si vous voulez en savoir plus allez lire l’excellent blog du journaliste ivoirien Théophile Kouamo.
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